Lors de la publication de ses résultats annuels le 19 novembre dernier, l'entreprise dont les activités vont de la sidérurgie à la logistique en passant par les ascenseurs et la maintenance industrielle s’était montrée prudente pour 2016.
Outre la faiblesse persistante de la demande européenne, Thyssenkrupp avait exprimé ses inquiétudes face aux pressions constantes sur les prix de l’acier, du fait des importations chinoises bon marché. Les aciéristes du monde entier accusent d’ailleurs l'industrie chinoise de l'acier, la plus importante avec environ 1,2 milliard de tonnes de capacités, de pratiquer le dumping.
Alors que le marché souffre également de l'affaiblissement des pays émergents et d'une demande atone outre-Rhin, la fédération de la sidérurgie allemande s’attend à une baisse de la production de 3% en Allemagne cette année.
Dans ce contexte et afin de devenir moins dépendant des cours fluctuants de l'acier, le groupe a décidé d'accorder à l'avenir plus d'importance à ses autres activités comme les ascenseurs et les pièces automobiles.
Les rendements obligataires au-dessus des 3%
En attendant, les inquiétudes suscitées par la débâcle boursière chinoise des derniers jours et la faiblesse persistante des matières premières impactent ThyssenKrupp sur le marché secondaire.
Le groupe basé à Essen (ouest de l'Allemagne) est également pénalisé par son statut d'émetteur spéculatif (High Yield), qui le rend plus sensible aux soubresauts des marchés.
A titre d’exemple, l'obligation 1,75% - 2020 est passée d'un cours de 97,50% du nominal fin décembre à un cours actuel de 94%, avec un rendement annuel qui dépasse désormais les 3%.
A noter que le rendement annuel brut (3,07%) de cette obligation est fort proche de son rendement annuel net (2,58%), ce qui la rend fiscalement intéressante pour l’investisseur résident belge. Le taux d’imposition effectif de cette obligation ne s’élève en effet qu’à 15,9% (lire notre article sur le TIE pour plus d’informations).
