Quatrième opérateur mobile brésilien, Oi a reçu une proposition de la société d'investissement LetterOne Group en vue de s'allier à TIM Participaçoes.
Dans un document boursier déposé ce lundi, LetterOne, contrôlée par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, se dit prête à investir jusqu'à quatre milliards de dollars dans Oi, s'il fusionne avec TIM. Ce dernier est détenu à hauteur de 67% par Telecom Italia et représente environs un tiers du chiffre d'affaires de l’opérateur italien.
Marco Patuano, administrateur délégué de Telecom, a indiqué dans la presse brésilienne que le Brésil devait clarifier au préalable sa réglementation en matière de concessions des lignes fixes, avant que Telecom Italia puisse envisager de participer à la consolidation du secteur.
Rebond sur le marché obligataire
Suite à ces annonces, on assiste ces derniers jours à un rebond des obligations Portugal Telecom International Finance. La tranche 4,50% - 2025 se traite désormais à 70% du nominal, contre 60% la semaine passée. Le rendement annuel jusqu’à l’échéance est ramené à 9,30% (coupure de 50.000 euros, rating « BB+ » chez Standard & Poor's).
Pour rappel, les dettes obligataires émises par Portugal Telecom International Finance BV n'ont pas été rachetées par Altice en décembre dernier. En effet, le groupe dirigé par Patrick Drahi a racheté au groupe Oi (qui avait lui-même fusionné avec Portugal Telecom en septembre 2013), les actifs portugais de Portugal Telecom sans ses dettes.
Portugal Telecom International Finance BV reste donc une filiale à 100% du groupe brésilien. En d’autres termes, l'évolution des obligations Portugal International Finance BV est fortement influencée par la santé du groupe Oi SA.